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Christophe Crampette
Christophe Crampette
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17 octobre 2008

J’ai une foi inébranlable en l’être humain.

Le mot foi surprendra dans ma bouche, ceux qui me connaissent bien. Il faut l’entendre ici non comme la croyance en une entité supérieure censée nous guider au-delà de notre propre volonté, mais comme l’affirmation du caractère intrinsèquement « bon » de la nature humaine. Plus qu’une croyance irrationnelle, je ne peux imaginer que la possibilité qui nous est donnée d’accéder à la raison ne puisse, à terme, nous conduire vers une société juste et équilibrée au sein de laquelle chacun trouvera sa place.

Certes les obstacles sont nombreux. Le besoin premier de tout être vivant est de survivre. Il est donc naturellement enclin à sacrifier toute possibilité de relation sociale pour satisfaire cet élan primitif salvateur. Mais cette stratégie ne peut se concevoir qu’à court terme, car l’homme vise fondamentalement à accéder à un niveau qui l’obsède en permanence : le bonheur.

C’est une notion étrange à définir, car elle ne s’enferme pas dans un dogme ou une définition précise. Au contraire, cette notion, somme toute assez subjective, se verra définir d’autant de façons qu’il y aura d’individus pour s’y essayer. Néanmoins, on constatera que chacun y mettra des éléments d’un idéal à atteindre qui confineront tous à la recherche d’un équilibre entre les conditions matérielles de son existence, la stabilité des relations sociales et sa spiritualité.

La quête de la spiritualité est la condition essentielle du bonheur, car elle transcende le matériel pour s’attacher à l’essentiel, au cœur de l’individu. Certains trouveront dans les croyances ou les religions les moyens d’accéder à cette quête difficile, d’autres chercheront dans des groupes de pensée ou des organisations des repères pour les accompagner sur ce chemin, d’autres encore préfèreront se lancer dans la construction d’un édifice plus personnel.

La difficulté sera grande pour celui qui n’aura pas trouvé les chemins qui lui conviennent. Chacun d’entre nous ressent, même inconsciemment cette nécessité, mais peine parfois à la concrétiser.

C’est ici que l’éducation artistique peut venir jouer un rôle important. Déconnectée des besoins fondamentaux, la pratique des arts permet d’accéder à une dimension supérieure. Son inutilité fondamentale au regard de la matérialité lui permet d’emblée d’accéder à la nature profonde de chacun. Elle lui permet de s’exprimer, d’inventer, de créer, donc d’exister en tant qu’individu acteur de sa propre destinée. Elle lui ouvre les portes de l’exercice de sa propre liberté.

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