Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Christophe Crampette
Christophe Crampette
Archives
7 janvier 2009

Le modèle social français est obsolète

Ce slogan de la campagne présidentielle a permis comme beaucoup d’autres sentences clinquantes et racoleuses d’assurer l’élection de notre président. Partant d’observations partielles et accommodantes, on se sert de ces raccourcis de pensée pour justifier une politique de réformes régressives et contre productives. L’absence de moyens de l’état comme excuse suprême assénée à longueur de journaux télévisés permet de faire passer dans une opinion tétanisée par les mauvaises nouvelles l’idée que la régression sociale est indispensable.

Mais quels en sont les véritables buts ? Tout d’abord fragiliser les salariés pour leur faire accepter de nouvelles régressions qu’ils considèreront comme indispensables et surtout encore augmenter les revenus du capitalisme financier en réduisant au plus bas les charges sociales. L’objectif clair du gouvernement actuel est d’appauvrir et de fragiliser la classe moyenne en réduisant tous les mécanismes collectifs de mutualisation et de redistribution, de favoriser les classes aisées en diminuant leurs impôts et de centrer les aides de l’état sur les plus pauvres pour donner l’illusion qu’il fait dans le social.

De mon côté, ces jours-ci j’ai toutes les raisons de me satisfaire de notre modèle social. Suite à ma troisième cure de chimio mon bilan sanguin fait apparaître une baisse importante des globules blancs. Cette baisse peut s’avérer problématique en empêchant l’organisme de lutter contre les infections. Le médecin m’a alors prescrit l’injection d’un facteur de croissance favorisant la production de globules blancs par la moelle osseuse. La seringue coûte 1 124 euros. Elle est remboursée à 100 % par la sécurité sociale, comme les scanners, scintigraphies, tep, biopsies… que j’ai subis. Alors je suis content de notre modèle social et suis même prêt à un effort financier supplémentaire pour que chacun puisse en bénéficier quand il en a besoin. Les enjeux de santé publique, la politique sociale comme l’éducation et la recherche n’ont pas de prix mais ont un coût que chacun doit être prêt à assumer dans l’intérêt collectif.

Espérons qu’une société seulement constituée d’une somme d’intérêts individuels ne soit pas l’unique modèle qui nous soit proposé dans les années à venir et surtout comptons sur un sursaut de compréhension collective pour refuser une politique qui en favorisant des intérêts particuliers et corporatistes affaiblira inévitablement l’intérêt collectif et donc nous nuira.

argent

Publicité
Commentaires
Publicité
Christophe Crampette
Derniers commentaires
Publicité